... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

lundi 5 février 2018

Nocturne

j'étais comme l'hirondelle
furtive

l'horizon, mon dieu,
impressioniste,
offrait du rêve liquide

quelques pensées traversières
éclats électriques
bien trop tardifs
pour signaler l'adieu

cruels, les mots
saignaient la nuit pendue
aux lèvres rougies
d'un soleil absent

tu étais le ciel sans limite
qui portait mes ailes

comme un coup de vent
trop tôt essouflé

tout s'est effacé

samedi 11 mars 2017

Vision

le ciel est noir
ne cherchons pas le chemin
de lune et d'étoiles

soudain le froid
pose une main de glace
sans reflet

qui geint et pleure et se tourmente
les mots encore vierges
planent inaccessibles

l’œil transcende
dans ce balancement
un autre monde

dis nous dis moi toujours
la lumière qui t'habite
toi, l'absent

quand l'hiver épuisé
offre sa vision
de l'éternité


lundi 6 mars 2017

Soleil couchant

des bouées échouées 
mer asséchée
autant d'ancrages
pour mirages
mer morte

assoiffée
la nuit éternelle
aspire et fige
l’indicible  absence
le silence

et le temps métronome
bat en vain
autour de souvenirs
le cœur qui souffle encore
la question sans réponse


mardi 23 août 2016

Perte partagée

dire dans une autre langue
cet océan de peines
qui fracasse toutes pensées

dire dans le silence
l'absence impitoyable
qui hante l'éternité


à chaque feuille tombée
à chaque souffle inachevé
à chaque futur brisé

loin , loin, loin,
je ne sais plus qu'être
noyée dans tes larmes

je ne sais plus qu'écrire  si pauvrement
que toujours sur nos lèvres
chantera son âme brillante

un  rayon de lumière
trop vite éteint
un cœur, une  vie

Dans la douleur insondable 
reste la mémoire persistante
de cet amour  terrestre



samedi 20 août 2016

Clignements par François CORVOL sur son sîte Décadences

/http://decadences.net/clignements/

 un extrait

 (...)

Mon chat
expert en aller-retours
ne déteste rien tant
que les portes closes
et moi
son maître fidèle
je n’aime rien tant
que les lui ouvrir
ce faisant il me semble
que je déploie son univers
– À moins qu’il ne s’agisse du mien –  (...)



nota : souvent je retourne lire en douce dans mes blogs préférés  et trop souvent, je me délecte sans rien dire Mais parfois, je kopikole 'juste pour ne pas, et encore ..."

mercredi 6 juillet 2016

Mitoyen par Morgan Riet


Derrière le mur
un autre jardin –
Ses arbres qui débordent
dans le nôtre.
Aux nuages
absents
je m’adosse,
écopant à l’infini
du contemplatif
l’ondoiement métronome de leurs branches,
toute cette verdure
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;en crue
que syncopent
;;;;;;;;;;;;;;;;ramages.
Derrière les mots
et bien des heures mortes,
le réel, ce soir,
a gagné, dirait-on,
;;;;;;de l’entrain.


 à retrouver sur :

https://cheminsbattus.wordpress.com/2016/06/12/mitoyen/ 

samedi 2 juillet 2016

sans titre

sous leurs peaux
les plumes noires
bruissent
 
pesanteur de ce monde
un cri comme un sacrifice
sur l'hôtel anonyme

je vois sous les apparences
fraîches
les becs acérés


fuir dans l'immobilité
s'effacer des regards
s'oublier

mais le bruissement existe
qui envahit l'espace
toutes ces plumes noires

si je pouvais
d'un rayon clair
je déchirerai leurs ailes

jusqu'à l'aube
oui
jusqu'au bout de ta nuit

comme un dieu généreux
enivré de prières
je défendrai ton sourire